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J'ai examiné une ampoule électrique et j'en ai été satisafait

Daniil Harms - Laurent Pelly

extrait

D’ailleurs, qu’est-ce que nous racontons ? Parce que nous avons dit que rien n’existait, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur - c’est donc que, la bouteille, elle non plus, elle n’existait pas. C’est ça, non ?

 

De l’autre côté, prêtez attention à la chose suivante : si nous disons que rien n’existe ni à l’intérieur, ni à l’extérieur, alors, il y a cette question qui se pose : à l’intérieur et à l’extérieur de quoi ? Donc, il y a quand même quelque chose qui existe ? Et peut-être que ça n’existe pas. Dans ce cas-là, pourquoi disons-nous "à l’intérieur" et "à l’extérieur" ?

 

Là, clairement, c’est une impasse. Et, nous-même, on ne sait plus quoi dire.

 

Au revoir.

 

C’EST TOUT.

presse

Une bicoque déglinguée, une baraque remontée, déplacée, secouée - métaphore d'une frêle existence, soumise à bien des tempêtes. Sur le plateau de « J'ai examiné une ampoule électrique et j'en ai été satisfait », qui ouvre la saison du TNT, sept personnages se débattent avec leur environnement dans une société qui paraît sclérosée.

Ce sont des insectes qui butent sur un verre de lampe, attirés par une lumière qui va forcément les griller, des hommes minuscules face au grand vide de la vie, tourmentés par des visions d'étouffement, d'enfermement, de cauchemar.

La dépêche - octobre 2011

Avec Thérésa Berger, François-Xavier Borrel, Samuel Cahu, Agnès Claverie, Fany Germond, Ronan Rivière, Damien Vigouroux

Théâtre National de Toulouse

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